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29 octobre 2019 2 29 /10 /octobre /2019 06:44
 

 

Devenue « entreprise à mission » au printemps dernier, l'entreprise se fixe notamment comme critère d'améliorer l'insertion professionnelle des étudiants. Elle s'est dotée d'un comité de suivi et publiera un rapport d'impact en mars prochain.

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OpenClassrooms

Publié le 28 oct. 2019 à 14h40

Un partenariat avec Microsoft sur l'IA, des levées de fonds à faire pâlir d'envie ses concurrents, un soutien de Xavier Niel et de bpifrance : la plate-forme de formation en ligne OpenClassrooms est devenue un acteur qui compte dans le secteur des edtechs.

Le groupe, qui emploie 180 salariés et 1.200 professeurs, est aussi - et c'est moins connu - l'un des pionniers français des « entreprises à mission ». Depuis le printemps, il a précisé ses statuts : « La société […] cherche à apporter une contribution positive en réponse aux enjeux suivants, la démocratisation de l'éducation, l'amélioration de l'employabilité, le développement du lien social et la solidarité, le développement durable. » L'engagement figure également dans son pacte d'actionnaire. « Cela fait plusieurs années que nous nous étions engagés dans cette direction, que la loi Pacte nous permet de formaliser. Le chemin n'a pas été linéaire, car il n'existe pas beaucoup d'entreprises à mission en France » raconte Pierre Dubuc, le CEO de l'entreprise.

Pour mesurer sa capacité à mener à bien son projet et éviter l'écueil du « social washing », OpenClassrooms s'est doté d'un comité d'impact de 25 membres (étudiants, enseignants…), dont le premier audit est attendu pour mars. Des mesures d'impact quantitatives et qualitatives ont été établies, comme le nombre d'étudiants qui décrochent un emploi à l'issue de leur formation en ligne (70 % à 100 % aujourd'hui).

OpenClassrooms dit assumer ses valeurs, y compris quand elles peuvent lui coûter cher. La jeune pousse a déjà refusé de travailler pour un client : il voulait garder confidentielles les formations sur mesure conçues par OpenClassrooms. L'entreprise, elle, militait pour les mettre en ligne. « Rendre l'éducation accessible à tous est fondamental » martèle Pierre Dubuc.

Devenir une entreprise à mission lui a fermé quelques portes, mais OpenClassrooms veut croire que cela lui en ouvre d'autres. L'entreprise a reçu le soutien de la fondation JPMorgan Chase dans son projet en faveur de l'apprentissage. Elle estime que ce statut l'aide aussi à s'affirmer comme une « marque employeur » forte, dans la guerre de recrutement que se mènent les groupes du numérique. « Aujourd'hui il y a une attente très forte des salariés, des consommateurs. Le mouvement paraît presque inévitable. Ce n'est pas un raz de marée, mais je vois beaucoup de signaux faibles, d'entrepreneurs qui s'intéressent au sujet...» assure Pierre Dubuc. Toutefois, prévient le dirigeant, « pour que cela se développe, notamment au sein des petites entreprises, il faut impérativement développer l'accompagnement ».

Laurence Albert

 

 

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